« … ses petits l’aiment bien elle est bien gentille, et moi je l’aime bien avec du citron »

Bobby Lapointe

Chose promise chose due, voici un petit bestiaire de ce que j’ai pu croiser dans mes pérégrinations sous marines !

Tout d’abord, le décor. De l’eau bleue un peu turquoise et transparente, à travers laquelle on voit déjà des poissons.

La température de l’eau idéale pour ne pas avoir froid au bout de deux heures d’immersion (qui nous paraissent bien évidemment 10 minutes). C’est quand le dos devient brûlant qu’on se rend compte que ça fait longtemps qu’on barbote… J’ai d’ailleurs de très belles marques de maillot incrustés autour des omoplates. 1er jour de snorkeling, malgré de l’indice 50+. Ça tape le soleil thaïlandais…

Quand on plonge la tête sous l’eau, ça bouge de partout. Plein de couleurs. Nous sommes dans des récifs coralliens. A partir de là, je remercie de nouveau Wikipedia pour les images libres de droit que je vais vous présenter. (Si jamais vous en avez à me transmettre de vos snorkelings thaïlandais, n’hésitez pas !!!)

Tout d’abord, le sol : constitué de coraux, morts et vivants (Oui, les ancres de bateaux jetés dessus ont tendance à les détruire… On peut repérer quelques sillons dans le sol qui rendent très tristes, constitués uniquement de sable et de petites branches blanches brisées…). Ici, vous n’aurez que les belles images ! Le but est de rêver un peu.

Avec leurs petits vers (si si, je vous en avait déjà parlé lors de la plongée : le pompons de la petite sirène rappelez-vous !!). De leur nom scientifique : Spirobranchus. Ces petits vers multicolores, où dès que l’on fait une pichenette dans l’eau (sans les toucher évidemment), ils rentrent dans le corail et disparaissent. Beaucoup trop chou.

En restant dans un monde choupi, on retrouve mes limaces chéries, mais également des concombres de mer, que je prenais au départ pour des bananes pourries sous l’eau 😅.

Et puis bon, y’a les poissons…

Des orphies, des gobies, des raies (de jenkins), des poissons papillons, des zanckles cornus, des barracudas (solitaires à la surface en snorkeling, en bancs de 20-50 en profondeur en plongée, où la c’est un peu flippant d’etre au centre de gros poissons d’1m50 avec des grosses dents), mais surtout, surtout, mes petits chouchous du moment… les poissons perroquets !

Ils ont ça de merveilleux, qu’en plus de se parer de 1001 couleurs chatoyantes, ils créent toute la bande sonore des récifs. De vrais saltimbanques des mers. Armés de leurs becs, ils grignotent tout doucement les coraux. Avec un bruit très caractéristique, qui se répercute dans tout l’estran. Même sans les voir, on peut déterminer où ils sont et les suivre au bruit. J’ai testé c’est imparable. J’ai même eu la chance, en suivant une véritable cacophonie de machouillis, de me trouver nez à nez avec un banc de plus d’une vingtaine de ces poissons. Qui mine de rien sont gros et assez intimidants. On a pas envie de se faire modre.

Dans les autres splendeurs de ce périple benthique, il y a les bénitiers. Je n’avais jamais fait le rapprochement entre les bénitiers d’église et le bivalve du même nom… maintenant si. Et je les préfère clairement vivants sous l’eau.

Des bivalves bleu fluo styles néons… il en existe des roses, des violets, des rouges, des verts, des marrons, des tout petits en colonies sur les rochers, des gigantesques dans lequels on pourrait loger une jambe… et tous splendides. Cette espèce d’alien, mi-coquillage mi-anémone (et re mi-coquillage derrière) ne ferait pas tâche sous lumière noire en boîte de nuit.

Pour finir cette liste (clairement) non exhaustive de ce que j’ai pu apercevoir, il manque deux créatures. Enfin, une créature et un ossement.

La créature ? Un bébé requin baleine, aperçu quelques secondes avant qu’il n’aille se cacher derrière un des rochers du récif.

L’ossement ? Une put** de vertèbre de baleine étendue là, devant moi, à quelques dizaines de mètres de la plage, faisant à minima ma taille. (N’ai hélas trouvé aucune image libre de droit à vous partager…)

Paléontologue dans l’âme, je me suis sentie comme une gamine au moment de Noël. Je ne pouvais pas trouver plus beau cadeau de la nature.

(Oui, vous m’offrez un monde chatoyant débordant de vie et de couleurs et moi, je regarde les vieux restes de squelettes qui trainent sous l’eau…). Les ossements, c’est vraiment ma passion première. Ce n’est pas pour rien que je me suis spécialisée en anatomie comparée des vertébrés durant mon Master. Alors tomber nez à nez avec ce mastodonte d’os. J’étais éberluée. Et si heureuse. Je pense sincèrement que ce métier me manquera toute ma vie. Si cette extraordinaire profession n’était pas dépendante du grand capital et ne réalisait pas de courses à la publication pour survivre, il y a des chances que j’y retourne avec entrain. Mais en attendant, je nage (littéralement et métaphoriquement) et continue de me former dans ce dernier métier de masseuse. Caméléon jusqu’au bout, je suis contente d’avoir plusieurs passions pour toujours me faire avancer dans des endroits chouettes ^^.

Voici pour les petits bilans du sud. Prêts à remonter dans le nord avec nous ?


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