Les frontières on s’en fout.

Slogan de mai 68

Ça y est. Nous sommes dans notre 24e heure de bus. Nous laissons tout ça derrière nous. Nous traversons la frontière entre Ubon Ratchatani et Paksé. Une nouvelle langue, de nouvelles lois, nouvelles coutumes. Un passage à la douane qui vaut son article à lui tout seul. On recommence une nouvelle adaptation. Dernier mois de notre voyage. Qu’est ce qui va bien encore nous attendre ??

Le passage de la douane… En bus. (Une première pour moi). L’endroit est désert. Quand on sort en dehors de ce bus surclimatisé, on se retrouve dans Dune, la chaleur écrasante qui étouffe dès que l’on pose le pied sur cette terre désertique, désolée, d’un si bel ocre rouge. On a également un peu de Mad max, avec un batiment poussiéreux à l’abandon pour toute administration et cette quête du grand capital toujours pleine de verve. La sortie de la Thaïlande se fait sans encombre. En revanche, ça se complique en voulant entrer au Laos.

Pour séjourner au Laos, il nous faut un visa. Que l’on doit payer en dollars (va comprendre). Merci à nos amis des US de nous avoir fait un change ><. Toujours est-il que vous n’obtiendrez pas votre visa si : le billet de dollars est avec une ancienne effigie, il faut un billet récent. Et quand l’effigie est bonne, il ne faut pas qu’il y ai un coup de crayon stabiloté en rose sur l’un des rebords,ce qui fut mon cas, il faut un billet neuf.

Recalée.

J’ai réussi à négocier le fait de payer 20 dollars avec mon billet valide et le reste en bahts. Il m’en demande mille (environ 25€). Le visa vaut 35$. Ce qui fait que 20$ + 1000THB, je me suis faite enflée d’environ 10€, par ce que bien évidemment, ils ne rendent pas la monnaie. Ils sont pas bien fort en taux (><). Mais dans l’ordre, il faut aller demander un visa au guichet car ceux mis à disposition que nous avions commencés à remplir sur une table centrale n’ont pas de tampon. Puis remplir les papiers du visa, puis aller le faire valider en payant toujours à ce même guichet, en entendant un allemand pester car il a un billet neuf mais avec une ancienne effigie, moi qui ai ce petit bout de rose sur un coté et d’autres qui galèrent à payer dans d’autres monnaies. Quoi qu’il advienne, on se fait entuber vu que, comme dit plus haut : ils ne rendent pas de monnaie.

Une fois ce visa récupéré, imprimé et collé sur mon passeport, ça y est, on peut enfin passer les douanes. Suite qui ma foi, se déroule sans encombre.

Ninon se trouve une carte sim pour ces deux semaines ici, moi je décide de me couper un peu du téléphone et donc de survivre avec uniquement les wifi que je croiserais. Une dernière heure de bus, puis 20 minutes dans un moyen de locomotion bâtard entre le tuk tuk et le songthaew, et nous voici arrivées à notre étape.

Après toutes nos péripéties ces deux dernières semaines, une chose était très importante : se reposer. Des émotions fortes, des heures interminables de bus trop froid et du manque de sommeil général. Donc pour la première fois, depuis le début de ce voyage, nous nous sommes payées un hôtel. Un gros truc, à 15€ la nuit, avec des lits jumeaux confortables, deux restaurants, beaucoup de personnel, un mini bar et surtout, surtout…. LE MEILLEUR PETIT DEJEUNER GARGANTUESQUE DE L’UNIVERS !!!!!

Architecture et déco style colonialiste (Ok j’ai une petite honte de l’admettre, mais je trouve ça très joli, ces balcons, ces rambardes, colonnes et beaux meubles en bois), des chansons en reprises et quelques originales du pays et de la langue de leur anciens colonisateurs (nous, les français, en l’occurence)… Toute l’ambiance est propice à la facilité, avec une serveuse merveilleuse qui parle un français parfait. (Oui, notre laotien est un peu au niveau 0).

La langue est belle en revanche. Très très douce. Elle ressemble au thaïlandais, mais avec un peu de chantilly dessus. Pour moi, c’est comme l’italien avec le français. Ça se ressemble, mais t’en a une qui chante.

On se prend deux nuit. Deux nuits complètes de repos intense. Des vraies nuits, ponctuées de siestes et de petits achats de survie (écran solaire +++) au marché du coin. Plus dur sans les 7 eleven. Le petit dejeuner le matin, le resto le soir, dans le même hôtel, on avoue avoir honteusement fait nos pachas pour ces deux nuits. Mais, c’était LE SEUL moment possible, entre nos aventures passées et les suivantes que l’on fomentait déjà : un road trip en scooter de 5 jours sur l’un de plus beau plateau du Laos.


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