L’attrait du danger est au fond de toutes les grandes passions. Il n’y a pas de volupté sans vertige, le plaisir mêlé de peur enivre.
Anatole France – le jardin d’Epicure
La fraîcheur du matin sur le scooter. Le sommeil profond de la nuit. La belle énergie du jour. Un cocktail idéal pour aller découvrir la terre rouge et ocre des canyons de Pai.
Stupidement dangereux. Des crêtes de 70cm de large, avec le vide sur plusieurs dizaines de mètres à pic autour. Pas de barrière ou de cordon de sécurité. L’état sauvage dans son plus simple appareil. Une beauté préservée. J’ai presque envie de rajouter cette stupide phrase qui prouve que je suis une enfant de la télé : « des sensations pures ».
Cet endroit est très prisé pour son couché de soleil. Forcément, fuyant toujours les autres personnes qui aiment les endroits prisés nous y allons de bon matin et sommes quasiment seules sur ces chemins. Vertigineux. Glissant. Effrayant. Merveilleux.
Une nouvelle prise de confiance en ma jambe suite aux descentes à pic et aux glissades. Mon vertige m’a fait louper quelques battements de cœur à plusieurs reprises. C’est à ce moment là que je me rends compte à quel point mon corps et mon esprit se sont limités à un certain point de confort au fil des années. Sans effort particulier, sans danger aucun.
Me pousser de la sorte, à vaincre mes peurs, c’est douloureux, mais tellement gratifiant de se rendre compte qu’on est au final capable de le faire. (Même si une fois ou deux, avec la tête qui tourne rien qu’avec le vide dans le champ de vision malgré le focus sur le chemin, j’ai bien cru ma chute imminente…). Je me demande si je peux pousser mon corps plus loin.
Mais bon, je suis toujours là, avec bien d’autres aventures à vous conter :D.
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