Pendant ce temps-là, sur Koh Yao Noi

Lisa est restée à Bangkok pour sa formation au massage thaï traditionnel. De mon côté, saturée de ville et de foule, j’ai pris la direction d’une petite île à l’est de Phuket, réputée pour son calme et ses aspects préservés du tourisme de masse : Koh Yao Noi.

Bien m’en a pris : l’île est tout à fait telle que je l’espérais. Et le bungalow qui m’accueille les premiers jours me plonge de suite dans cette ambiance lente et capiteuse.

Sur Koh Yao Noi, point de plages de sable blanc, de bars animés ou d’agences de voyage douteuses. L’île est majoritairement musulmane et nous plonge un peu dans la vraie vie des thaïlandais.

Il est très courant de se retrouver seul sur une plage ou de croiser un varan au petit matin.

On y renoue très simplement avec les plaisirs adolescents du scooter : moyen de locomotion idéal tant l’île est adaptée aux deux roues et les voitures se font rares.

Rouler au hasard les cheveux au vent est une activité en soi (le casque est toujours en option) : pas besoin de destination, un tour de l’île lent et curieux peut prendre une bonne journée. On y découvre les plantations d’hévéas, les buffles aux longues cornes en semi-liberté, les petites maisons traditionnelles sur pilotis, boutiques de fruits frais et stations essences d’un autre temps.

J’ai passé cinq jours à ne rien faire de plus que rouler, découvrir les plages, marcher dans les villages et déguster des plats thaïlandais plus ou moins typiques.

J’ai aussi eu la chance de tomber par hasard sur Mark, alias Captain An Pao, aka « The guy with no plan ». Pendant toute une matinée, il m’a guidée dans la jungle, à la recherche des singes qui sont malheureusement restés invisibles. Mais il m’a raconté comment se cultivent les hévéas, comment pêcher les crabes dans la mangrove les soirs de pleine lune et comment les chinois sont venus, il y a deux cents ans, couper les plus vieux arbres pour en faire du charbon.

Nous nous sommes arrêtés quelques instants dans une petite maison au cœur des plantations, chez certains de ses amis. Le temps de boire une infusion au lemon grass fraîchement cueilli et de fumer une cigarette roulée dans une feuille de bananier.

L’excursion s’est achevée sur une petite plage isolée, difficilement accessible et parfaitement déserte.

Le privilège de prendre le temps et de se laisser porter : quelque chose qu’il me ferait du bien de pratiquer plus souvent.


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