FOMO : « fear of missing out ». A worried feeling that you may miss exciting events that other people are going to.
« La peur de rater quelque chose » : Un sentiment d’inquiétude lié à la pensée que vous allez louper un évenement excitant que d’autres personnes vont faire.
Définition wikitionnaire
Depuis le début de mon périple, je ne rêve que d’une chose, pouvoir me poser au moins une journée. Juste glander. Il paraît que ça se fait et que c’est très appréciable. N’avoir rien de prévu que de chiller, dans un hamac, sur un lit derrière un ventilateur sous 34° à l’ombre.
Mais que c’est duuuur de choisir cette voie ! Koh Phangan, une île pleine de potentiel, avec tellement de choses à explorer !!! Pour tout vous dire, nous nous sommes levées avec Ninon à 4h45 du matin, pour que, suite à une petite heure de randonnée dans la jungle, dans le noir, avec une petite falaise à escalader, nous puissions admirer le lever du soleil du point de vue le plus haut de l’île et ainsi devenir, pour quelques minutes, les maîtresses du monde.
Sur le papier, l’idée rendait bien. C’était sans compter le fait que j’ai oublié ma frontale sur Vannes et que la nuit, les chiens en liberté montrent les crocs et nous aboient fortement dessus… Nous venions d’en semer deux gros, quand 4 nouveaux sinistros nous ont barré la route. Face à ça, à 5h30, nous décidions que nous voulions sauver nos mollets et donc rebrousser chemin pour aller observer le lever du soleil (fort décevant) sur la plage.
Nous découvrons au passage, le métier de balayeur de sable, histoire de débarrasser les algues et les déchets devant les hôtels avant que les touristes ne se réveillent… C’est toujours mieux pour avoir de belles photos insta à ramener à la maison, sur une plage de sable blanc immaculée…
Mais quel est le rapport avec le fomo me direz vous ? J’y viens !
Ninon, toujours en forme pour explorer, est de nouveau motivée, sous la lumière du jour, à repartir conquérir le point de vue. Et en toute honnêteté, le cul posé sur un transat à regarder la mer, j’avais perdu toute envie de faire un effort de marche pendant une heure sous le soleil.
Le FOMO étant très puissant chez moi, je repars malgré tout avec Ninon qui est munie cette fois ci d’un bâton pointu. (La jungle nous fait retrouver nos instincs primitifs pour lutter contre les bêtes sauvages ^^).
Pendant les 15 premières minutes de marche, je râlais à l’intérieur de moi même ne prenant aucun plaisir à faire cet effort et à peser le pour et le contre de l’utilité de cette rando. La petite voix de mes parents étant présente dans mon oreille pour me forcer à randonner et à bouger mes fesses par ce que « tu verras, une fois sur place tu seras contente de l’avoir fait ».
Voici ce fameux FOMO. LE FOMO. Créé par notre peur de louper quelque chose d’excitant, que les autres vont faire de toute manière. Je me rendais compte que je me forçais, comme je me suis toujours forcée. Par habitude, par éducation, par peur de ne pas vivre autant de choses exceptionnelles que les autres. Mais pas par envie.
Je m’étais mise comme challenge pour ces trois mois de vadrouille, d’apprendre à me connaître et à respecter mes envies quand j’arrivais à les discerner. Je me suis donc arrêtée et j’ai fait demi tour. Je suis rentrée au bercail, satisfaite de mon choix, heureuse d’avoir enfin lutté contre ce FOMO et réussi à lui dire non. Je loupe un point de vue en haut d’une île et alors ? Je dors à peine depuis près d’une semaine, je suis écroulée de fatigue sous cette chaleur et je me bouge absolument tous les jours depuis mon arrivée ici.
Et oui, comme vous le voyez, je me sens obligée de me justifier, car c’est ça le côté pervers du FOMO, c’est la culpabilisation de ne pas le faire. Le jugement que l’on s’imagine de nos pairs sur nos décisions. La sensation de les décevoir alors qu’ils ne sont même pas au courant de ce que je fais. Même là encore, je me dois trouver des raisons pour juste respecter mon envie, qui était clairement de m’allonger dans un endroit frais.
La lutte fut dure, mais j’ai réussi. Et c’est d’ailleurs grâce à cette prise de pouvoir sur ce FOMO, que j’ai enfin pu prendre le temps de commencer ce blog, allongée sur mon hamac, caressée par la douce brise de l’ombre. (C’est Ninon qui avait les clefs…).
Lisa 1. Fomo 0. Pour aujourd’hui seulement ^^.
Photos du périple de Ninon :
Ouaip. J’ai loupé ça. And so what ? Je suis heureuse, Ninon aussi, alors la vie est belle !
1 commentaire
Sandy · 20 janvier 2024 à 15h01
Hello moi c est sandy
Suis aussi à ko phangan
Et hier motivation à donf pour 50km sous 35 degré et à vélo
Mais qui roule à vélo à ko phangan sous cette chaleur?
3 potes givrés ,ivre de paysages et de sport afin d éliminer ttes les Léo avalées!!
Nous l avons fait afin de voir ko mah beach et découvrir un monde aquatique tt en couleur
Voilà je compatis car le lendemain j ai fait le choix de farniente ,baignade,hamac et bon roman et sans scrupule!!
Biz a toi