« Voyager est fatal aux préjugés, à l’intolérance et à l’étroitesse d’esprit »

Mark Twain

Bangkok est une destination bien connue. J’ai entendu dire / lire qu’elle était polluée, bruyante, que je devais la fuir. Je vais donc vous raconter comment j’ai pu la vivre, la voir.

Comme dans toute capitale, surtout dans un pays que l’on ne connaît pas, nous avons souvent deux sentiments antagonistes qui pointent le bout de leur nez.

  • Le regard du visiteur, neuf et émerveillé, qui est etonné de chaque point de vue ou coutume locale encore inconnues et qui veut en voir plus, très curieux et enthousiaste
  • La méfiance du vieux singe, qui a déjà pas mal vécu à l’étranger, et qui a roulé sa bosse dans toutes sortes de lieux qui lui ont apprit beaucoup de leçons…

Au risque de manquer de politesse ou de respect envers le pays qui m’accueille, je n’ai pas pu lutter les premiers jours contre la peur des voleurs dans un pays où l’on se promène avec des liasses indécentes de billets (1000 bath, représentent environ 25€, quand on en retire 5000, je ne vous raconte pas l’epaisseur du portefeuille…) surtout le soir du nouvel an, au milieu d’une foule de gens venant admirer tout comme moi, le feu d’artifice grandiloquant tiré depuis les berges. On ne peut s’empêcher, comme dans les rues parisiennes, d’avoir peur de marcher seule, la nuit, dans les petites ruelles.

Au final, de tous les endroits où je suis allée à Bangkok, je n’ai vu que sourires, bienveillance, et calme. (De la part des locaux j’entends… les touristes, c’est autre chose 😅)

Certes les rues ont un traffic très dense avec des scooters qui se faufilent partout : mais on entend pas un bruit de klaxon. Certes les street food et petits commerces sont partout mais aucune ne vous force à consommer ni ne vous alpague de manière insistante. Certes les rues paraissent sales, mais aucun nuisible n’en sort tellement les chats sont bien traités, cocoonés et font un sacré ménage pour préserver justement les petites baraques à streetfood. Certes l’eau du robinet n’est pas potable en Thaïlande, mais chaque smoothie ou préparation à base d’eau est faite avec des glaçons labelisés et transportés sur des tuktuks dans des grands bacs pour être propre à la consommation de tous. Certes les marins et les transporteurs crient fort, mais c’est surtout pour que tout le monde entendent les destinations malgré les bruits alentours…

Lorsque les aprioris sont passés, on se laisse doucement bercer par cette vague de tranquillité et de bienveillance, où les gens sont souriants et respectueux. On marche moins vite. On prend le temps. On discute, même si on ne parle pas la même langue. On se sourit.

La ville est très grande. Et le meilleur moyen de se déplacer est le bateau le long du fleuve Chao Praya (nom d’un ancien général, qui a transporté le bouddha d’émeraude jusqu’à bangkok). Il existe un bus, connu des initiés, nommé le Chao Praya express boat, qui permet de voyager sur les rives du fleuve, à grande vitesse, et en évitant le traffic de la capitale. L’air y est frais, les paysages déconcertants, le neuf côtoyant le vetuste, le sacré côtoyant le capital, le grand côtoyant le petit… On pourrait presque le représenter comme une sorte de patchwork de toutes les castes et de tous les goûts regroupés ensemble et vivant en symbiose.


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