Le brouillard fait le silence sur l’océan; il assoupit la vague et étouffe le vent

Victor Hugo, qui probablement n’a jamais eu un car de touristes à côté quand il trouvait son inspiration….

Après avoir survécu à la route de la mort, nous nous demandions quelles allaient bien pouvoir être nos prochaines aventures. Comme spoilé dans l’article précédent, nous sommes parties pour découvrir les environs sur un destrier un peu plus baraque que d’habitude. Une fière Toyota 4×4 hilux, munie d’une structure en ferraille pour se faire passer pour un songthaew. (Comme tous les songthaew des régions montagneuses d’ailleurs…)

Trônant sur le toit, notre prochain véhicule.

C’est parti pour descendre une rivière le long des gorges de Umphang. Trois heures de balade, entre dépaysement, émerveillement et groupe de touristes thaïlandais >< (seuls les natifs asiatiques ou quelques expatriés ici depuis longtemps ont eu vent de ces endroits. Très peu de visiteurs non asiatique sur place, juste nous).

Petit passage fun d’un véritable attroupement face à une cascade (que nous avons contourné en traçant, pour avoir le reste du trajet tranquille, sans les autres rubber boats ^^) :

Premier arrêt, pour découvrir une source chaude, dans laquelle cuire des grenouilles (c’est du vécu, notre guide à ressorti une grenouille cuite du bain) et se chauffer les jambes.

Les beautés continuent, le long de cette merveilleuse descente au fil de l’eau

Arrivées à terre, un bon repas bento, avant de repartir crapahuter dans la jungle. Très amusées des demandes des gardes forestiers : ne coupez pas les arbres, ne mettez pas le feu à la forêt, ne mettez pas vos doigts entre les portes du métro, vous risquez de vous faire pincer très fort… ah non pardon, ça c’est autre chose ><.

Ces racines interminables, ces lianes torsadees, ces clapotis d’eau qui nous guident et nous emmènent devant notre prochain émerveillement :

Étant en saison sèche, on nous apprend qu’il n’y a plus beaucoup d’eau et ne sont pas aussi impressionnantes qu’il y a deux mois… En attendant, le spectacle est déjà époustouflant. Nous remontons la cascade, par des petits chemins à peine balisés (certains marqués d’un « danger no trepassing ») pour en découvrir tous les niveaux.

Tout ça pour finir en baignade, en plein milieu de ces chutes

Journée merveilleuse. Nous en avions déjà plein l’espace disque. Plus de mémoire. Carte graphique saturée tellement on en a eu plein les yeux. Pourtant le tour n’est pas terminé. Sur le chemin du retour Ninon m’apprend les rudiments de l’escrime de théâtre, beaucoup trop amusant pour ne pas vouloir me chercher des cours sur Vannes… (Note à moi même : va falloir faire des choix Lisa !!! Entre ton job, le badminton, la natation, la plongée, la danse et maintenant l’escrime, va falloir se restreindre ><)

Donc nous voici de retour dans notre songthaew privatif, les pieds sur notre rubber boat, à croiser des éléphants sur la route cabossé, pour aller visiter un temple qui pour nous au final à été très anecdotique..

Ce qui restera de cette journée c’est cette image que j’aime beaucoup. Trempées de notre baignade, le sourire aux lèvres, une vraie bouffée de liberté dans cette aventure du jour.

Mais au fait… ne vous avais-je pas parlé aussi de mers de brumes ???

Le lendemain, à 5h30 matin, après un reset du disque dur, sur le haut d’une montagne, vient poindre le lever du soleil derrière les cimes. Le lever du soleil, mais aussi ces vagues éthérées, tel un Styx de la jungle, transportant ses volutes nocturnes pour les dissiper sous les rayons du jour.

Ça à l’air paisible. Tranquille. Silencieux vu en photo de la sorte… Mais tentez de rajouter la bande son d’un bus d’autres touristes, criant, riant, halpagant, passant leur temps, durant les 2h de ce lever de soleil, à se prendre en selfie de la manière la plus bruyante du monde. Donc nous nous sommes barrées, dans des endroits différents (où nous étions sûres de ne pas nous vautrer lamentablement dans la montagne – rappelez vous que le soleil n’est pas encore levé et que donc il fait noir), pour réquisitionner un peu de calme. La bande son s’étant amoindrie, notre jauge de tranquillité à pu un peu se relever pour admirer l’eveil du monde. Sans cette bande son, on peut être sûrs que l’âme poétique pourrait venir frapper à notre esprit. Là… C’était mort. Adieu belle verbe, bonjour merveilleux matin.


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